Qu’est-ce que les 5S et comment ça marche ?
La méthode 5S est originaire du Japon, elle se compose de cinq étapes très simples, qui commencent toutes par un S (en japonais) et qui ont donné son nom à la méthode. Il existe une version anglaise aussi !
Termes japonais : SEIRI, SEITON, SEISO, SEIKETSU, SHITSUKE.
Son origine remonte à 1960 chez Toyota et son objectif était de parvenir à des lieux de travail mieux organisés. Celle-ci repose sur deux principes de base : l’ordre et la propreté.
En réalité, c’est un outil qui vise à améliorer l’organisation globale, la visibilité, la sécurité et le bien-être des opérateurs ou des collaborateurs (et oui, il est aussi possible de faire du 5S dans les bureaux).
Les 5 étapes de la méthode 5S :
SEIRI , Éliminer
Cette première étape de la méthode 5S se résume à séparer l’inutile de l’utile.
Ainsi, en collaboration avec les équipes, il sera défini des zones pour mettre à la poubelle tout ce qui n’est plus utile dans l’espace de travail. Une autre zone « à ranger » sera aussi faite pour les choses et objets dont on ne connait pas encore le lieu exact.
Supprimer tout ce qui est inutile libérera de l’espace, économisera du temps et améliorera aussi les conditions de travail et la sécurité.
SEITON, Ranger
Le concept principal de cette étape est de mettre chaque chose à sa place.
En d’autres termes, une fois éliminés les éléments ou objets qui ne sont pas obligatoires pour effectuer correctement le travail, il faut ranger ceux qui ont été considérés comme essentiels. Proche du poste ce qui est à utiliser tout le temps…loin du poste ce qui à utiliser rarement. Le Bon Sens Paysan quoi !
Cette étape aidera donc à être plus rapide lorsqu’il s’agit de trouver les choses nécessaires.
SEISO, Nettoyer
Un poste fonctionnel est aussi un poste PROPRE c’est la raison pour laquelle le nettoyage est inclus dans les 5S. L’amélioration du niveau de propreté des lieux de travail et de l’environnement réduira les accidents du travail tout en augmentant de manière exponentielle la sécurité et la performance opérationnelle.
Cette étape permet aussi d’analyser les sources de salissure et les accès difficiles (avec un bon 5 pourquoi) afin de ne passer trop de temps à nettoyer. L’objectif n’est pas de nettoyer mais plutôt de ne pas salir.
Des postes propres c’est aussi améliorer la qualité.
SEIKETSU, Standardiser
La standardisation s’articule autour de la nécessité de signaler visuellement les anomalies. Afin d’éviter que l’encombrement et la saleté (déjà éliminés par les étapes précédentes) ne surviennent plus sur le lieu de travail, il est nécessaire d’établir des règles et des procédures strictes. Le management visuel contribuera à cela car cela permettra d’un seul coup d’oeil de voir ce qui n’est pas normal.
Ce n’est que par la mise en place de méthodes de travail et de management visuel que le maintien de l’ordre et de la propreté sera assuré. Cela permettra aussi une plus grande rapidité dans la prise de décision.
SHITSUKE, Pérenniser
L’étape pérennisation se concentre sur le maintien et la poursuite de l’amélioration.
Une discipline rigide vous permet de tirer le meilleur parti du reste des éléments qui composent le 5S, car ils facilitent son application rigoureuse et efficace. Des audits ou des observations de postes régulièrs permettront de voir si les 5S sont toujours en place ou pas.
Si cette étape n’est pas bien faite, alors les 4 premières seront en danger dans le temps.
Comme vous pouvez le voir, les 5S sont un des fondamentaux des démarches Lean. Elle apporte non seulement une rupture visuelle sur le terrain (un avant/après assez whaouh !) mais aussi permet d’embarquer les équipes sur un projet commun. Bien entendu, la performance opérationnelle sera aussi nettement amélioré.
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